Deftones - Koi No Yokan |
La bande de Moreno alterne les rythmes et les sentiments au fil des chansons, mais il faut plus d'une écoute pour arriver à identifier où et quand ont lieu ces changements. Ce nouveau Deftones se présente donc comme une bête indomptable. Les morceaux se succèdent parfaitement mais c'est un sentiment général qui ressort, plutôt qu'une somme d'impressions particulières. Il y a tellement de variations et de changements à chaque titre, qu'il devient difficile de faire une analyse précise du morceaux que l'on vient d'écouter. Les morceaux comme Entombed nous transportent littéralement, empêchant ainsi de se concentrer sur le son. Cette ballade deftonienne typique est immédiatement cassé par le plus terre à terre Graphic Nature.
Homogénéité. Au final, il est plus utile de faire une analyse globale que track by track. C'est un peu la même recette pour chaque morceau, ce qui rend une analyse ponctuelle complexe, même si on prend beaucoup de plaisir à écouter l'album. Ce serait à la limite le seul reproche que l'on puisse faire à ce cd : Deftones fait (très bien) du Deftones. Le morceau symbolique étant Rosemary où tout est présent : l'alternance calme et gros son, refrain percutant et apparition d'un riff cassant efficacement le morceau. La quasi perfection des morceaux rend l'ensemble trop homogène. Si les débuts des morceaux diffèrent les uns des autres, on retombe très vite dans ce son si caractéristique au groupe. Comme Tempest qui présente un rythme très pop, mais à la Deftones.
Bref, c'est un très bon album. Mais pour l'apprécier à sa juste valeur, il me semble qu'il faille être un fan de Deftones, car son écoute peut apparaître longue au néophyte qui découvrirait le groupe. Personnellement, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écouter, et à le décrypter.
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