City and Colour (+ Twin Forks)
Café de la Danse, Paris 7 juin 2013
Temporairement Parisien, je suis allé voir City and Colour
au Café de la Danse, dans le 11e. Après avoir lutté courageusement sur
mon velo’v, pardon, mon vélib’, contre la circulation parisienne pendant
une bonne demi-heure, j’arrive enfin place de la Bastille vers 19h30.
Je n’ai pas encore trouvé la salle que j’ai déjà chaud … et j’étais loin
d’avoir eu ma dernière goutte de transpiration, loin de là.
Dallas Green de City and Colour (jeu de mot !) DR |
Je me
présente devant l’entrée de la salle. Je fais la queue patiemment comme
tout le monde, et première observation : le public est d’âge variable
(18-30 ans). A priori, les extravagances musicales, ce n’est pas pour ce
soir. Ah oui, j’oubliais. Je dois bien vous avouer que j’ignorais
l’existence de City and Colour trois jours avant de me
rendre au concert. Voilà, c’est dit. Même si j’ai eu le temps d’écouter
la plupart des morceaux, c’est en néophyte absolu que je m’en vais vous
commenter la qualité de ce concert.
Une fois mon billet retiré auprès de la charmante
demoiselle de l’accueil, je découvre cette très jolie salle du Café de
la Danse. Pierres apparentes derrière la scène, bar sur la droite
au-dessus des sièges. Vraiment un endroit très sympa. Oui, au cas où
vous n’auriez pas compris, je suis un touriste, un vrai ! Du genre à
s’émerveiller pour un rien. Bref.
Tonus floridien
Assis en hauteur, histoire d’avoir une vue
d’ensemble, je pense déjà à la bière fraîche qui aura le mérite de
m’hydrater après le passage de Twin Forks. Les
Américains arrivent sur scène. Chemise fermée jusqu’au dernier bouton
(un fou !), Chris Carraba (chant, guitare), salue la foule en délire et enchaine tout de suite sur une petite blague. Les gens rigolent un peu, l’ambiance s’installe, ça devrait bien se passer.
Twin Forks (DR) |
Dans un genre folk moderne et classique à la fois, Twin Forks
enchaine les morceaux qui ont le mérite de dérider le public. Remarque,
ils sont là pour ça … C’est joyeux, le chanteur communique avec son
public et fait même chavirer le cœur des jeunes filles en retirant sa
chemise sous lequel ce sacripant avait caché un t-shirt. Quel filou.
Globalement, la musique est bonne. Joyeuse, entrainante, I Saw The Light d’Hank Williams, un ponte de la country US. Sans être révolutionnaire (et il ne le prétend pas), Twin Forks
a eu le mérite en une grosse demi-heure de chauffer (au sens propre
comme figuré) la salle et de préparer dignement l’arrivée sur scène de City and Colour.
Tout content, je fonce vers le bar pour ressourcer mon corps en sels
minéraux comme ils disent à la télé. J’ai donc pris une bière.
Calme canadien
Le temps de regarder attentivement les jolis clichés
exposés sur les murs du Café de la Danse, Dallas Green et sa petite
bande se pointent sur scène vers 21 heures. Le public est content mais le
Canadien fait son timide et ne décroche pas un mot avant de jouer. C’est
quand même dommage ce manque de communication. Green commence par une
machine infernale faite pour emballer votre rencard du soir. C’est beau,
c’est posé, et la petite bande enchaine vite le second morceau que le
chanteur conclue par un timide « Thank You ». Vraiment ces Ontariens,
ils savent pas dire « merci » ? Arrive ensuite le plus rythmé The Great Optimist, et le très blues As Much As I Ever Could après lequel le chanteur lâche trois petites phrases. C’est beau le partage.
Harassé par la chaleur, Dallas Green est forcé de
quitter ses lunettes embuées même si, selon ses dires, il ne voit plus
rien sans. Le dur métier d’artiste ! Au bout du sixième titre, le reste
du groupe quitte la scène désormais occupée par Green et sa guitare. Seul avec son public, le chanteur se fend enfin d’une petite
blague au dépend de la Californienne présente dans la salle avant la
chanson Golden State. Un vrai pince-sans-rire.
Un groupe rodé
En vrai, il avait pas de chapeau. (DR) |
Niveau son, on note quelques pointes d’effets Larsen
pas méchants, mais dans l’ensemble la qualité est là. Même si ce n’est
pas vraiment mon style préféré, je dois avouer que la performance de City and Colour est vraiment bonne. On n’est vraiment pas dans la catégorie « bêtes de
scène », mais ça reste beau à écouter. C’est propre, net et sans bavure. Pourtant, une petite tâche a toujours
tendance à rendre l’ensemble plus vivant et surtout, plus humain. En
effet, City and Colour
fait parti de ses groupes dont le style impose une absence de jeu
scénique. Alors oui, c’est beau mais à moins d’être un grand fan, on
peut trouver le concert un poil long surtout lorsqu’on subit (assis ou
debout immobile) les premières chaleurs de l’année après un printemps
glacial. Les fans ont chaud mais la prestation de leur idole a le mérite
de leur faire oublier la canicule dans la salle.
Au bout d’une grosse heure et demi, la groupe quitte
la scène. C’est l’heure du rappel. Dallas Green revient seul avec sa
guitare et son harmonica. Enfin ! Un joueur folk digne de son nom se
doit de jouer de l’harmonica. L’honneur est sauf grâce à « Body In A Box ». Puis, le tout est achevé par The Girl avec le retour de ses compères sur scène.
22 heures 40, un petit « thank you » et ciao
A l’image du concert : sobre, net, efficace.