lundi 26 novembre 2012

Exploration ciné : Argo (de Ben Affleck)

Ne faut-il pas user de ses pieds pour se rendre au ciné ? Il se trouve que si. Ainsi, j'ai décidé de parler du dernier film qu'il m'a été donné de voir sur grand écran, à savoir : Argo. Tiré d'une "abradacadabrantesque" (® J.Chirac) histoire vraie de diplomates américains cherchant à fuir la jeune République Islamique d'Iran en pleine révolution. Devant et derrière la caméra, Ben Affleck  plonge le spectateur en immersion totale dans ce thriller quasi documentaire. 

DR. Ben Affleck avec une jolie barbe !

Histoire vraie. 1979, l'Iran est en pleine révolution. Le peuple déloge le Shah - qui n'est plus qu'une marionnette de la CIA - pour installer l'ayatollah Khomeini au pouvoir, avant de se tourner vers l'ennemi naturel : les Etats-Unis. Le 4 novembre, 400 étudiants islamiques survoltés envahissent l'ambassade américaine qui n'oppose aucune résistance. Au total, les Iraniens font 56 prisonniers. Mais 6 membres du corps diplomatique parviennent à s'échapper pour se réfugier à l'ambassade du Canada. Mise au courant de la situation, la CIA doit organiser au plus vite l'exfiltration de ces "espions" qui risquent ni plus ni moins que la peine de mort. Tel est la mission de l'agent Tony Mendez joué par un Ben Affleck qui nous plonge avec réalisme dans l'ambiance iranienne de l'époque : instabilité révolutionnaire et politique de terreur envers les étrangers et les traîtres. De quoi coller le spectateur au fond de son siège jusqu'à la dernière minute.

Poster du film made in CIA
Loin d'être un James Bond américain, l'agent Mendez utilise plus souvent ses neurones que son flingue. C'est grâce à ses petites cellules grises qu'il va d'ailleurs trouver la "meilleure mauvaise idée" pour sortir ses compatriotes du pétrin : les faire passer pour une équipe de Canadiens en repérage pour un film de science fiction. Ni une ni deux, l'Agence décide de monter un vrai faux long métrage grâce à l'aide d'un vrai producteur (Alan Arkin), et du meilleur spécialiste en maquillage SF (John Goodman). Véritable nanar - pris au milieu d'une pile de scénarii en attente - à l'appui, l'agent Mendez, aidé des deux Californiens, montent ce canular géant. Affrontant l'enfer Hollywoodien avant de se frotter aux Iraniens.


Immersion. Inspiré de faits réels déclassifiés sous la présidence de Bill Clinton, ce film prend le spectateur du début à la fin. Comme dans tout bon thriller, on se demande si le héros va s'en sortir à la fin, c'est classique mais toujours efficace. Ajoutez à cela un pays survolté où tout le monde recherche les 6 Américains. Placé dans la peau du 7e otage, on se prend à avoir peur de cette foule hostile, énervée contre la superpuissance américaine qui a soutenu le tyrannique Shah. Ce dernier faisant bien souvent passer ses opposants à la Question quand il était au pouvoir.
Au final, Ben Affleck propose un très bon film dans lequel figure un cocktail inattendu d'émotions : humour, stress et empathie. Drôle grâce à la complicité des trois protagonistes orchestrant le montage du vrai faux film, et stressant à cause de la situation traumatisante dans laquelle vivent les six otages. La pression devient même insoutenable à la fin du film. Bref, c'est à voir. Et ceux qui ne sont pas d'accord, je n'ai qu'une chose à dire "Argofuck yourself" (maintenant vous êtres vraiment obligés d'aller voir ce film pour comprendre cette invective) !

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