vendredi 22 février 2013

OL - Tottenham : des remplacements douteux ?


Construire son équipe à partir de son centre de formation est un pari risqué en football, surtout en coupe d'Europe. En titularisant Gonalons, Grenier et Fofana hier soir contre Tottenham, Rémi Garde a choisi de rester dans la continuité de la victoire (0-4) à Bordeaux. Un choix techniquement louable, contrairement aux remplacements effectués par le technicien lyonnais au cours de la seconde période.


fautif le père Garde ?

L'Olympique lyonnais a tenu 90 minutes sans encaisser de but, avant que Dembelé plonge le stade de Gerland dans l'effroi et la stupeur. Car elle avait fière allure cette prestation lyonnaise, capable de rivaliser, de dominer, et même d'éliminer un prétendant au podium de la select Premier League anglaise. Une impression confirmée par Garde après la rencontre. Selon lui, les Spurs avait "un niveau très proche du nôtre". Pourtant, les hommes de André Villas-Boas avaient quelque chose en plus : l'âge et l'endurance.

fatigué le Clément
Car si les vieux sont décriés dans le foot, ils ont au moins l'avantage de savoir gérer leur effort et, ainsi, d'être plus endurants que les jeunes. Un constat flagrant que tout Gerland a pu admirer à la 90e minute, lorsque Dembélé place un coup de rein fatal à Clément Grenier, avant de placer sa monstrueuse frappe du gauche. Le jeune milieu lyonnais a d'ailleurs reconnu bien volontairement après le match la supériorité physique de son adversaire : "il (Dembélé) pousse un petit peu le ballon, j’essaye d’intercepter, et malheureusement il y a un duel qu’il gagne et il met une belle frappe derrière".

Si tout le monde reconnait le talent technique de Grenier, qui a d'ailleurs été très bon, son naturel coup de fatigue en fin de match a permis à un adversaire plus expérimenté de faire la différence. C'est certes un détail, mais les coupes d'Europe se jouent hélas sur des détails. Un constat évident pour Rémy Vercoutre : "Les qualifications se jouent souvent à rien et il faut que ces petits riens soient avec nous". Et l'OL ne le sait que trop bien. Qui a oublié le pénalty oublié à Eindhoven, ou - déjà - le but encaissé dans les dernières minutes contre le Milan à San Siro ?

De mauvais changements ?


Or le détail s'est joué sur les changements de Rémi Garde. Alors qu'il menait, et dominait 1-0, le technicien lyonnais a remplacé Lacazette (65e, Malbranque), Lisandro (73e, Ghezzal) et Gomis (82e, Briand). Un choix tactique - poste pour poste - honorable, puisqu'il n'a pas voulu jouer la défense mais physiquement discutable.

En effet, le milieu lyonnais a l'habitude de tenir le ballon en Ligue 1, et donc de moins courir. Mais hier, la maîtrise était du côté des Spurs. De plus, cette joute européenne était plus éprouvante qu'une simple rencontre de championnat. Peut-être aurait-il donc été judicieux de faire rentrer du sang neuf au milieu de terrain, en remplaçant Grenier par Malbranque par exemple. Puisque l'OL avait lâché la balle à son adversaire, il fallait mieux faire rentrer un milieu roublard et habitué à jouer des Anglais.

S'il fait un très bon travail - vu la crise financière que traverse l'OL, Rémi Garde ne fait pas forcément des choix irréprochables, mais critiquer Saint Rémi semble bien compliqué entre Rhône et Saône.

jeudi 21 février 2013

Se souvenir des Canuts grâce à une faute d'orthographe

Rue d'Ivry, à la Croix-Rousse, se trouve une charmante petite place où se trouve une place commémorative en l'honneur de la poétesse Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859). Petit problème : la faute d'orthographe. 


où qu'elle est la faute ?

Poétesse - il faut le dire - peu connue, Marceline Desbordes-Valmore est arrivée à Lyon vers 1820 selon sa fiche wikipédia (oui j'avoue ma source). Selon l'encyclopédie en ligne, elle publie divers recueils qui font des histoires avec son mari etc ... (allez sur sa page, c'est plus simple). Puis elle aurait cédé son activité théâtrale en 1832. Grand bien lui fasse.

Louis-Philippe, alors roi des Français, lui verse une pension. Sympa le cousin du régicide !
Mais, tout le monde connait les artistes : des râleurs de première catégorie. La preuve avec cette plaque :

Quand Lyon semblait morte et ne respirait plus
Quand le sang inondait cette ville éperdue
J'était là ... (1834)

 Je vous le dis, écrire une faute aussi grosse : ça fait mal. Bon, je ne suis pas le roi de l'orthographe mais là c'est violent. Comment la mairie de la Croix-Rousse a pu laissé passer une telle horreur ? Mystère.

Bref, revenons à notre brave Marceline. Car une question se pose bien : de quoi peut-elle bien parler en mentionnant le sang qui "inonde" la ville.

En 1834, la France - et Lyon - est dirigée par Louis-Philippe dans un régime appelé la Monarchie de Juillet, puisque mis en place en juillet 1830. Mais 1834, c'est surtout la révolte des Canuts. Pour rappel, et comme l'explique Francis Démier :
"à Lyon, où tous les ouvriers se sont lancés en février 1834 dans une grève générale qui a tourné court, la Société des droits de l'homme; associée au conseil exécutif des ouvriers mutuellistes, lance une grande manifestation le 9 avril, veille de la promulgation de la loi qui vise les sociétés républicaines. Cette manifestation se transforme en une nouvelle insurrection qui est écrasée en quelques jours (9-12 avril 1834)."   La France du XIXe siècle, Paris, Le Seuil, coll. Points, 1996, pp. 130-131

Voila comment la collectivité utilise une obscure poétesse, en orthographiant mal ses mots, pour que les Lyonnais se souviennent des Canuts, sans les mentionner pour autant !
Magique.

dimanche 17 février 2013

Compte rendu Bordeaux - Lyon : victoire écrasante de l'OL

L'Olympique lyonnais était rentré sur le terrain avec des doutes, et il en ressort avec des certitudes après avoir marché sur Bordeaux (4-0), ce dimanche après-midi en Gironde. Grâce à cette démonstration de force, Lyon reste collé aux talons du PSG et retrouve le morale.

a défaut d'un bon beaujolais, l'OL a dégusté un bon Bordeaux


Après les déroutes corses et lilloises, le voyage à Londres avait rassuré les plus sceptiques. Car à défaut de construire un jeu propre, l'OL avait montré en Angleterre qu'il savait être solide face à Tottenham (défaite 2-1). Mais contre Bordeaux, les joueurs de Rémi Garde ont été plus que rassurants, ils ont été dominateurs. Pourtant, le début de la rencontre tournait en faveur des Girondins, avant que Clément Grenier n'ouvre le score (15e) et le festival de buts lyonnais.

La sensation Fofana


Gonalons, Grenier, Fofana. Si les qualités des deux premiers avaient dépassé les frontières du département depuis longtemps, le troisième larron commence également à creuser son trou. Déjà bon jeudi en Ligue Europa, Gueïda Fofana a encore marqué des points dans l'esprit de Rémi Garde, notamment grâce à son but décisif (65e) - une grosse frappe en lucarne à 20 mètres du but - qui enterre les espoirs bordelais.
Mais l'international espoir, formé au Havre, a surtout montré ces derniers matchs des qualités offensives insoupçonnées. Lui qui était pourtant présenté comme un récupérateur, il a souvent joué vers l'avant. La preuve, il a provoqué un pénalty après avoir été fauché par Faubert. Pénalty que Grenier a transformé allégrement (73e), inscrivant son premier doublé en L1 par la même occasion.
Le jeune français a même éclipsé le temps d'un match l'indéboulonnable Steed Malbranque, et plonger le blessé Yoann Gourcuff dans le doute. Désormais, les places au milieu de terrain coûtent très chères à Lyon.

Une mise au vert profitable


Rémi Garde s'est même offert le luxe de faire sortir Lisandro (55e - Ghezzal) et Gomis (62e - Ferri) très tôt dans le match. Le centre de formation a donc tourné à plein régime cet après-midi. Et l'OL ne s'en est pas plus mal porté. En effet, les jeunes gones ont achevé les Bordelais en marquant un quatrième but par l'intermédiaire d'Alexandre Lacazette (75e).
Au-delà de la victoire, ce résultat montre bien que la mise au vert, mise en place entre Londres et Bordeaux (les joueurs ne sont pas repassés par Lyon), a été efficace. Moribond il y a une semaine, Lyon revient donc à trois points du PSG - qui joue ce soir à Sochaux - et distance l'OM de deux unités. Reste à faire un bon résultat à Gerland jeudi prochain contre Tottenham pour confirmer ce retour en forme.

lundi 11 février 2013

La trêve hivernale, le mal lyonnais ?

La neige est tombée sur Lyon et l'Olympique lyonnais ce week-end. Sans influencer le match contre Lille (défaite 1-3) ce dimanche, cette intempérie de saison symbolise le mal qui touche l'OL depuis la reprise de janvier : l'hiver. Ou plutôt la coupure hivernale. Ce facteur x qui pourrait expliquer le faible niveau de jeu affiché par Lyon contre Ajaccio et Lille.


Ohé ohé ! Capitaine abandonné !

Six matchs, deux victoires, 3 défaites (dont une au tir au but) et 1 match nul. Maigre bilan pour l'Olympique lyonnais depuis la reprise, le 6 janvier dernier. Une mauvaise passe qui a commencé par une surprenante élimination contre Épinal en Coupe de France. Il semblerait donc que l'OL, à égalité de points avec le PSG à l'issu de la 19e journée et une victoire sans appel (3-0) contre l'OGC Nice, ait mal digéré la coupure hivernale. Cette trêve, souvent salvatrice pour les petites équipes, a donc rompu la dynamique d'un groupe qui marchait sur l'eau, tant son rendement était surprenant. Désormais, les hommes de Rémi Garde accusent 6 points de retard sur Paris, et ne produisent plus rien depuis deux matchs, à l'image de Steed Malbranque, véritable moteur de cette équipe.

Un seul être vous manque ...


Très bon à l'issu de la phase aller du championnat, Malbranque pédale actuellement dans la semoule.
En effet, le franco-belge (33 ans) n'est plus tout jeune. Et en vieillissant, les sportifs de haut niveau doivent à tout prix garder le rythme. Comme le font les Henry et Beckham qui reviennent en Europe dès que la saison américaine de MLS se termine. De plus, le milieu lyonnais a passé la majeure partie de ses hivers de footballeur anglais à jouer car la Premier League n'a pas de trêve. Mais cet hiver, Malbranque avoue sur le site de l'OL avoir "coupé avec le foot tout en regardant quelques résultats anglais". Une erreur ? Peut-être.

Sans l'incriminer, sa baisse d'efficacité a eu un impact immédiat sur le rendement du collectif puisqu'il en est le rouage principal. Lui, le relayeur, l'accélérateur du milieu de terrain qui arrivait à se débarrasser de deux ou trois joueurs à chaque passe, ou à chaque coup de rein. Mais depuis quelques matchs, l'OL ne montre plus rien.

Même s'il ne pense pas avoir un tel rôle au sein du jeu lyonnais, Malbranque explique que l'OL est d'abord "un collectif, pas une somme d'individualités. Collectivement, nous étions bien huilés. [...] On doit retrouver notre fluidité. Mon cas personnel n'a aucun rapport avec ça !"
Sans être totalement vraie, cette déclaration rappelle tout de même que les problèmes collectifs sont avant tout le problème du coach.

Une tactique inconstante


Dispositif tactique aléatoire, défense changeante et le problème Lisandro. C'est l'équation a trois inconnues que Rémi Garde se doit de résoudre. Mais le coach lyonnais ne tranche pas, il hésite. Et la trêve y est une fois de plus pour quelque chose. Fini l'élan de victoires, le train-train quotidien à cause de la pause hivernale. Et avec la reprise, on reprend tout à zéro. Le staff travaille en fonction du mercato (qui n'a pas eu de véritables incidences) et des personnalités comme Lisandro.

Blessé lors des deux derniers matchs de l'OL, l'attaquant argentin a réclamé la tête - non pas du coach - mais de l'attaque, habituellement occupée par Gomis. Fini le côté gauche où le petit argentin doit jouer des coudes pour s'imposer, allant ainsi contre son jeu. Le gaucho veut marquer. Mais pour cela, il faut des ballons, or le milieu de terrain pose problème.

Et à l'image de Malbranque, le milieu de janvier : Gonalons - Malbranque - Fofana n'arrive pas à alimenter l'attaque lyonnaise en ballons. Car si le milieu contrôle le cuire, il n'en fait absolument rien ! L'OL joue comme une équipe de handball mais sans la finition, et surtout, sans créateur puisque Garde (sauf hier contre Lille) ne titularise plus de numéro 10. Mais à leur décharge, les joueurs sont aussi victimes des différents dispositifs tactiques mis en place par Rémi Garde.

Entre le 4-3-3 (avec Gomis en pointe) et le 4-2-3-1 (Lisandro en 9), le cœur du coach lyonnais balance. Difficile de progresser dans de telles conditions. Car l'OL doit sa réussite à sa stabilité tactique avant tout, or ce n'est plus le cas aujourd'hui. La faute probablement à un effectif trop jeune au sein duquel il est difficile de faire sortir des patrons.

Et une défense à la rue

Cette inconstance a également des effets sur la défense qui était plutôt rassurante depuis le début de l'exercice 2012-2013. Mais depuis le 6 janvier, la donne a changé : l'OL a encaissé 10 buts en 6 matchs. C'est trop.
Umititi est promené à gauche et au centre de la défense, et Lovren prend trop de cartons. Contrairement à Milan Bisevac, le Croate est loin d'être rassurant. Et sans défense solide, les résultats ne suivront pas.

Rémi Garde va donc devoir remettre de l'ordre dans la maison OL en retrouvant une équipe qui joue ensemble. Une équipe où un numéro 10 - Grenier ou Gourcuff - parvient à créer le danger. Reste à voir comment l'équipe jouera contre Tottenham. Une défaite serait lourde de conséquence et pourrait encore aggraver la baisse de morale des Lyonnais.

Affaire à suivre. 

mardi 5 février 2013

Députés du Rhône : tous twittos ?

Le débat houleux du "Mariage pour tous" à mis au jour une réalité parlementaire technologique : les députés tweet ! Petits commentaires et tacles délicieux fusent sur le réseau social jusque tard dans la nuit. Qu'en est-il des députés du Rhône ? Twittos ou pas twittos ? Telle est la question.

un ange oiseau passe ...

Sur 14 députés rhodaniens, seulement 5 disposent - a priori* - d'un compte chez le petit oiseau bleu : Thierry Braillard (PRG, 1ere cir.), Pierre-Alain Muet (PS, 2e cir.), Philippe Cochet (UMP, 5e cir.), Bernard Perrut (UMP, 9e cir.) et Georges Fenech (UMP, 11e). Si la présence du très sérieux Pierre-Alain Muet peut surprendre, l'absence du communiquant - et très droitier - Philippe Meunier est en revanche plus surprenante.

Bavard un jour ...


Depuis le début de l'actuelle législature, ce petit groupe s'avère être plutôt prolixe dans les locaux du palais Bourbon. En effet, chacun d'entre eux cumulent les interventions dans l’hémicycle ou dans les salles de travail de l'Assemblée nationale. Déjà remarqué pour sa quantité de travail effectué entre 2007 et 2012, Pierre-Alain Muet semble être - pour l'instant - le plus impliqué à la tâche.

S'il n'est pas le plus grand questionneur (3 questions), le vice-président de la commission des finances intervient beaucoup en réunion de commission (5 fois) et en séance publique (12 fois). Mais cette activité ne l'empêche donc pas de tweeter sur tout, notamment à propos du Mariage pour tous, et à toutes les heures. Par exemple, le 4 février, le député a commenté la séance tout au long de la nuit : à 2 heures, 4 heures ou encore 5 heures 06 du matin ! Qu'écrit-il ? En substance, tout le temps la même chose : une attaque systématique de l’opposition. 





Mais il s'en sert également pour montrer sa détermination, et celle de la majorité :



#DirectAN


Le dernier dièse (parce que hastag ça fait trop anglais) de Twitter à la mode n'a l'air de rien, mais il est tout de même remarquable. En effet, c'est la première fois que les Français - ceux qui embauchent les députés, rappelons-le - peuvent enfin connaitre les impressions, et les avis, de leurs représentants à Paris. A l'heure du tout (trop ?) info, cet "#" est pour une fois la marque d'un certain progrès même si les Tweet sont pensés et tapés dans un but précis.

Mais ces impressions sur l'Assemblée, très peu des députés retenus ne les partagent. Seul Bernard Perrut, membre de l'UMP, suit l'exemple de "PAM". Alors que son confrère socialiste défend le projet de loi, B. Perrut, en bon opposant, met en doute le Mariage pour tous.

Notez bien que le message a été publié le dimanche 3 février à 23h59, et non à une heure du matin.

Le député de Villefranche en profite pour parler des collègues et prendre une photo (loupée) : 

Actualité nationale et locale


Quant aux autres (Braillard, Cochet et Fenech), à défaut de ne pas "gazouiller" depuis l'hémicycle, ils commentent l'actualité nationale ou locale. Logique puisque un député est l'élu d'une circonscription mais aussi d'un pays.

Par exemple, Philippe Cochet partage sa joie de participer à la "Manifestation pour tous" (contre le mariage des homosexuels), et souligne la qualité de l'éclairage de Caluire : "Suite à rénovation complète de l'éclairage ce soir Mise en lumière du quartier de #Montessuy à #Caluire 750 points lumineux", le 7 décembre dernier par exemple.

Pour Fenech et Braillard, c'est un peu le même principe. Le Givordien parle de sa commune et de l'actualité nationale. Idem pour Thierry Braillard, qui en bon adjoint aux sports de Lyon, commente l'actualité sportive locale :
Mais également ses déboires politiques :


Certes tout ce beau monde gazouille, mais il gazouille sérieusement. On est loin des reproches gratuits avec des attaques ciblées contre des élus du camp adverse. Tel le rhodanien moyen ou le centriste lyonnais, les députés ont donc une utilisation sobre et très politique de leur compte Twitter. Il ne manque plus que tous les députés locaux s'y mettent pour que les Rhodaniens voient la vie politique de tous leurs élus.

*il est possible que les élu(e)s du département aient des comptes "pseudonymes" mais l'intérêt en serait très limité

dimanche 3 février 2013

Compte rendu Ajaccio - Lyon : défaite logique de l'OL en Corse (3-1)

Après une victoire convaincante contre Valenciennes la semaine dernière, l'Olympique lyonnais se rendait sur l'Ile de Beauté ce dimanche pour affronter l'AC Ajaccio dans un match qui sentait bon le piège : horaire inhabituel et ambiance hostile au stade François-Coty.


Corse, terre de danger ..

"Dominer n'est pas gagner". L'adage est connu mais il se vérifie souvent au football, et l'OL en a fait la cruelle expérience cet après-midi. Le collectif lyonnais a en effet manqué d'efficacité contre cette équipe d'Ajaccio alors que l'OL débute la partie avec un léger déficit technique. Lisandro blessé, Grenier et Gourcuff sur le banc, Rémi Garde a en effet décidé de la jouer à l'usure pour affronter les Corses en disposant Fofana à côté des indéboulonnables Malbranque et Gonalons.

Un choix guère payant pour cette première période au cours de laquelle l'OL domine mais ne marque pas, sauf sur hors-jeu par l'intermédiaire de Lacazette (33e). L'ailier lyonnais était en effet à l'affut pour reprendre une balle repoussée par Ochoa, suite à une jolie frappe de Ghezzal, avant de voir son but être refusé par l'arbitre assistant. Le banc lyonnais n'a pas trop fait d'esclandres même si le but de Lacazette était parfaitement valable.
A défaut de mener au score, les joueurs de Rémi Garde dominent cette première période même si, à l'image de Fofana sur plusieurs occasions, le dernier geste fait défaut. Un constat qui va largement porter préjudice aux Lyonnais au cours de la seconde période.

Le mal lyonnais


Sans doute frustré de s'être vu refusé son but en première période, Alexandre Lacazette s'est fait justice tout seul en marquant d'une superbe reprise de volée croisée (53e). Archi battu sur le coup, le gardien corse se rattrape bien deux minutes plus tard avec un arrêt déterminant sur une tête de Gonalons.
Cette occasion aurait mis l'OL à l'abri mais le match s'emballe et la roue tourne en faveur des Corses. En effet, Belghazouani sonne la révolte et égalise pour Ajaccio suite à un dégagement catastrophique de Bisevac habilement exploité par les insulaires (57e). Une égalisation synonyme de victoire pour l'ACA qui prend vite le large par l'intermédiaire d'Adrian Mutu (65e) totalement oublié par Dejan Lovren auteur d'un marquage plus que passif.

Désormais mené au score, l'OL passe alors en mode offensif et fait le siège du but corse, mais les joueurs de Rémi Garde piétinent et ceux d'Albert Emon jouent - efficacement - en contre.
Et les entrées de Gourcuff (Fofana, 63e), d'Anthony Martial (Ghezzal, 78e) et de Clément Grenier (Malbranque, 86e) n'y changeront rien : le collectif lyonnais souffre techniquement.
Même Bafétimbi Gomis n'arrive pas à transformer le pénalty qu'il a lui-même provoqué (87e), contrairement à Mutu qui achève les espoirs lyonnais en prolongation sur pénalty (90+1e) après une faute de Lovren sur Oliech sanctionnée d'un carton rouge.

Cette défaite, l'OL l'a elle-même provoqué en n'arrivant pas à concrétiser sa domination territoriale. Et quand le collectif lyonnais va mal alors rien ne va.

Un match vite à oublier pour les Gones qui sont désormais distancés de 3 points par le PSG