mardi 28 mai 2013

OL : bilan de fin de saison

En s'imposant contre Rennes (2-0) dimanche soir, l'Olympique lyonnais termine sur la troisième marche du podium de Ligue 1 et assure l'essentiel : une qualification pour la Ligue des champions. Si l'objectif numéro un avoué de l'OL est rempli, quel bilan objectif les homme de Rémi Garde peuvent-ils tirer de leur saison ? Analyse. 

Une saison à l'image de celle de son ex-capitaine : bizarre !

Pour la 14e fois en 15 ans, l'OL pourrait participer à la Ligue des champions, sous couvert de passer les deux dangereux tours de qualification. Si Jean-Michel Aulas s'estime "ravi de terminer troisième", il subsiste tout de même quelques interrogations à propos du niveau de jeu montré par ses joueurs durant cette année, et particulièrement en 2013.

Le miracle lyonnais

Le "Péril jeune" ? L'OL connait pas. Les ex-espoirs du club ont, il faut bien le reconnaitre, ont eu rendement miraculeux dans la première partie de la saison. Clément Grenier remplaçait un Gourcuff blessé, Umtiti sauvait la baraque en défense et Gonalons confirmait tout le bien que l'on pensait de lui. Quant à l'expérimenté Steed Malbranque, il a tout simplement frôlé une sélection avec les Bleus. Mais patatra, tout se casse la gueule en janvier, après la fameuse trêve hivernale. Une césure fatale dont le "miracle" ne s'est jamais réellement remis dans la suite de la saison.

Un hiver 2013 catastrophique

En effet, l'OL, alors deuxième de L1 derrière l'ogre parisien, parvient à défendre vaillamment l'honneur du meilleur club des années 2000 à l'approche des vacances de fin d'année. Mais le Père Noël n'est pas passé par Tola Vologe. Blessures (Grenier, Malbranque, Gourcuff), contre-performances (entre autre une défaite à Epinal en Coupe de France), défaillance des cadres (Lisandro, Gomis inefficaces) et vente de Bastos : l'ancienne Ferrari OL a désormais plus l'allure d'une berline française moyenne qu'autre chose. Résultat, Maxime Gonalons et ses coéquipiers présentent un bilan bien famélique à l'issu des trois premiers mois de 2013 : 14 matchs - 4 victoires - 6 défaites - 4 nuls, et deux éliminations en Coupe de France et Ligue Europa. Le spectre de la crise hantait alors les travées de Gerland. Bilan, l'OL tombe à la troisième place du podium en cumulant 15 petits points en 11 journées. Pire, l'ennemi stéphanois souffle dans la nuque des Rhodaniens avec trois petits points de retard.

L'épineux couloir gauche

Certes l'OL n'a pas quitté ce podium où il n'a perdu qu'une place, mais cette survie, Lyon la doit à la violente défaillance de Rennes au cours de la même période. Mais au-delà du bilan comptable, c'est bien dans le jeu que les hommes de Garde ont vraiment inquiété les supporters et observateurs du club. Longtemps salué, le fameux 4-3-3 lyonnais a finalement eu raison de la patience de Lisandro Lopez recalé sur le côté gauche. Contraint de remplacer Michel Bastos, habituel occupant de l'aile senestre avant ses blessures et son prêt au mercato hivernal, Lisandro exprime son embarras dès la fin octobre. "Oui, ça m’énerve de ne pas pouvoir frapper, de ne plus marquer, a-t-il lâché. À Lyon, j’ai joué partout et l’entraîneur sait où je me sens le mieux." Mais pendant ce temps, c'est Bafé Gomis qui occupe l'axe de l'attaque avec plus ou moins de succès. L'ancien Stéphanois connait en effet une longue période de disette entre le 25 janvier et le 31 mars. Et les jeunes accusent une baisse de régime.

Clem, Sam et les autres

Moins brillants durant l'hiver, Grenier et Umtiti ont tout de même su relever la tête au printemps pour connaitre une fin de saison tonitruante. Excepté le creux hivernal, les deux joueurs de 22 et 19 ans sont les véritables révélations de la saison pour leur premier exercice en tant que titulaires. Généralement bons, les deux larrons ont également eu la bonne idée de marquer des buts importants au cours de l'année (Umtiti contre Tottenham, Grenier contre Montpellier). 
Hors de formes pendant les rugueuses batailles hivernales, les deux gamins ont tout de même apporté un véritable plus au collectif lyonnais alors que Malbranque d'un côté, et le duo Bisevac-Lovren  de l'autre prenaient l'eau.

Une saison transition

Finalement, l'exercice 2012/2013 a marqué la confirmation de Grenier et d'Umtiti, puis le retour de Gourcuff pour lequel Aulas est optimiste. "C'est une histoire (Gourcuff) à laquelle je tiens beaucoup. Je suis très heureux qu'il ait démontré sa capacité à retrouver son niveau et qu'il puisse jouer avec l'équipe de France en Amérique du sud" explique le boss lyonnais. Un come-back de fin de saison dû aux choix drastiques de Rémi Garde.
Fini les compromis, fini le pardon. Rémi Garde a endossé sa tenue de coach intraitable en cette fin de saison après la défaite à Reims le 7 avril (la troisième de suite), et collé Réveillère et autres Gomis sur le banc pendant quelques matchs. Finalement, l'OL a terminé avec Gourcuff à gauche, Lisandro en pointe, Lacazette à droite, le tout soutenu par Grenier, Gonalons et Malbranque.
Il aura donc fallu une saison à Rémi Garde pour trouver un équilibre, et un niveau de jeu stable. Reste maintenant à l'OL d'assurer sa qualification en C1 cet, et retrouver la prestigieuse compétition européenne si généreuse en euros.


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